
-
La justice annule les déclarations en garde à vue du comédien Caubère, mis en examen pour violences sexuelles sur mineures
-
Turquie: la livre et la Bourse plongent après l'arrestation du maire d'Istanbul
-
Mayotte: un braconnier de tortues condamné à quatre ans de prison ferme
-
le gouvernement s'attaque aux faux diagnostics de performance énergétique
-
Le roquefort célèbre 100 ans d'appellation, espérant relancer des ventes en berne
-
Entretien téléphonique Trump-Zelensky, Kiev et Moscou échangent des prisonniers de guerre
-
Lutte contre le narcotrafic: la confidentialité des messageries cryptées en débat
-
Ourse tuée dans les Pyrénées: prison avec sursis requise contre le chasseur
-
Tadjikistan: le président Rakhmon, sans opposition, conforté par les législatives
-
Chercheurs américains : CentraleSupélec mobilise trois millions d'euros
-
Aigle royal tué par une éolienne: décision renvoyée au 9 avril
-
Bousculée par Trump, l'UE lance le processus de son réarmement
-
En Grèce, emballage final dans la course à la présidence du CIO
-
Wall Street ouvre en hausse, mais reste attentiste avant la Fed
-
Druides, sorcières et chamanes: au Royaume-Uni, le renouveau du paganisme
-
Taïwan va simuler une attaque chinoise en 2027 pour ses exercices militaires annuels
-
L'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement de ne pas vouloir régler le conflit
-
Face aux turbulences, la Fed encline à patienter encore avant de bouger ses taux
-
En Dordogne, la délicate préservation du fabuleux bestiaire pariétal de Cussac
-
Repris aux Ukrainiens, le village russe de Kazatchïa Loknïa laissé à ses fantômes
-
Est de la RDC: cessez-le-feu aux contours flous après une rencontre Tshisekedi-Kagame
-
Prévenir l'obésité infantile/école: une "mesure-pesée" en CE2 et respecter le nombre d'heures d'EPS
-
Prévenir l'obésité infantile/école: une "mesure-pesée" en CE2 et respecter le nombre d'heures d'EPS (mission parlementaire)
-
Vietnam: des poupées chinoises retirées des rayons pour atteinte à la sécurité nationale
-
Retraites: la CFDT acte un "contrat rompu" et veut revoir les règles du conclave
-
Taxes chinoises et américaines: il y a urgence à agir, répète la filière cognac
-
"On est en dictature": des Turcs en colère après l'arrestation du maire d'Istanbul
-
Euclid, le "détective de l'Univers sombre", aidé par l'IA et des humains
-
Avec le retour de Trump, la désinformation pullule sur l'Afrique
-
Le Vectis Progress, un "cargo à voile" porté par le vent pour limiter le fioul
-
Chasseurs jugés à Foix: les parties civiles demandent réparation pour la mort de l'ours
-
Mandat d'arrêt émis contre Milorad Dodik, chef politique des Serbes de Bosnie
-
Début des réquisitions au procès Nemmouche avec un hommage aux ex-otages "revenus de l'enfer"
-
CIO: sept candidats pour succéder à Thomas Bach
-
Zone euro: l'inflation s'est ralentie plus que prévu en février à 2,3%
-
Nouvelles frappes russes sur l'Ukraine après l'accord Trump-Poutine sur une trève limitée
-
Stocks en baisse, prix en hausse: nouvelles alertes pour le gaz en Europe en 2025
-
La Bourse de Paris ouvre prudemment avant la Fed
-
Les victimes de soumission chimique en attente de mesures "concrètes"
-
La Banque du Japon maintient ses taux, sur fond d'incertitudes sur l'économie mondiale
-
Dans un "chaos organisé", l'aéroport JFK de New York en pleine mue
-
Retraites: la CFDT veut définir de "nouvelles règles" pour le conclave
-
Personnalités préférées des 7-14 ans: Léon Marchand superstar
-
La Malaisie face à des défis de taille pour devenir la nouvelle Silicon Valley
-
La justice française s'oppose à l'extradition vers l'Algérie d'un ancien ministre algérien
-
Les Bourses européennes en légère baisse à l'ouverture
-
Imamoglu, maire d'Istanbul et bête noire du président Erdogan
-
La ministre du Logement Valérie Létard veut serrer la vis des diagnostiqueurs de performance énergétique
-
Ports africains: Bolloré visé par une plainte pour recel et blanchiment
-
NBA: les Clippers dominent les Cavaliers, Risacher s'illustre

Au large de la Corne de l'Afrique, le spectre d'un réveil de la piraterie somalienne
Un navire arraisonné, emmené avec son équipage en Somalie et depuis, aucune nouvelle: l'attaque le 14 décembre du vraquier MV Ruen a réveillé le spectre de la piraterie qui a semé la terreur au large de la Corne de l'Afrique entre 2005 et 2012.
Cette attaque menée à 380 milles marins (700 km) à l'est de l'île yéménite de Socotra est le premier détournement réussi par des pirates somaliens depuis celui du tanker Aris 13 en 2017, lui-même inédit depuis 2012.
Elle est le cas le plus extrême d'une menace qui s'est accrue dans cette zone de l'océan Indien, sur une route commerciale majeure, soulignent des experts interrogés par l'AFP, qui jugent toutefois une résurgence à grande échelle peu probable.
Depuis mi-décembre, l'agence de sécurité maritime britannique (UKMTO) a recensé six incidents au large des côtes somaliennes, allant de l'approche par des hommes armés (AK-47, lance-roquettes) au détournement de navire.
La tendance s'est amorcée l'an dernier. En 2023, le pôle d'expertise français de sûreté maritime MICA Center avait relevé 9 incidents de piraterie au large de la Somalie, une "nouveauté" depuis plusieurs années.
Les actes les plus significatifs "se sont concentrés sur la fin de l'année, presque de manière concomitante à ce qui s'est passé dans la partie mer Rouge, golfe d'Aden et Bab el-Mandeb", détaille à l'AFP le capitaine de frégate Éric Jaslin, commandant du MICA Center.
Depuis mi-novembre, les rebelles yéménites Houthis mènent des attaques dans cette zone sur des navires liés à Israël, en représailles à sa guerre menée contre le Hamas à Gaza après l'attaque du 7 octobre.
"Presque au même moment, on a commencé à observer des phénomènes de piraterie contre des boutres au large du Puntland", souligne Eric Jaslin.
Cette région somalienne à la pointe de la Corne de l'Afrique, baignée au nord par le golfe d'Aden et à l'est par l'océan Indien, est un repaire historique de piraterie.
- "Terrain de chasse" -
"Plusieurs détournements de dhows (boutres typiques de l'océan Indien) l'an dernier ont alerté certains observateurs sur le fait que des groupes de pirates somaliens pourraient être en train de se rééquiper avec des moyens permettant des attaques loin en mer", souligne Timothy Walker, chercheur à l'Institut des études de sécurité (ISS).
Selon le modus operandi traditionnel des pirates, la saisie de bateaux de pêche (boutres motorisés, chalutiers) pouvant parcourir de grandes distances permet d'obtenir un "vaisseau-mère", d'où sont ensuite lancées des opérations avec des embarcations plus maniables.
Avec les attaques houthis, "beaucoup de navires ralentissent (à l'approche de la Corne de l'Afrique, ndlr), attendant des instructions pour passer ou non par la mer Rouge. Ça crée un terrain de chasse", souligne Timothy Walker.
Ce "terrain de chasse" s'est ouvert avec le déplacement de certaines forces navales de l'océan Indien vers la mer Rouge.
Des élections sensibles en décembre/janvier au Puntland ont également détourné l'attention des forces de sécurité locales des côtes vers l'intérieur des terres, souligne Omar Mahmood, chercheur à l'International Crisis Group.
"Ces deux raisons, sur terre et en mer, ont fourni une opportunité pour ces groupes criminels qui ont toujours été là", ajoute-t-il.
La Force de police maritime du Puntland (PMPF) n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP.
- Conflits de pêche ou piraterie ? -
A Eyl, fief pirate du Puntland, on estime que ces attaques sont exagérées.
Les habitants reconnaissent des incidents liés à la pêche illégale, problème récurrent dans l'océan Indien. De nombreux bateaux venus notamment d'Asie du Sud-Est, d'Iran, voire d'Europe viennent pêcher sans autorisation dans ces eaux, épuisant une des rares sources de revenus des habitants.
"La raison pour laquelle les pirates réapparaissent est la pêche illégale généralisée sur la côte", affirme Ahmed Abdi Nuh, un chef coutumier.
Même si elles ne visent pas des navires de commerce, les attaques sur des bateaux de pêche peuvent relever de la piraterie, selon la définition de l'ONU.
Cet "argument de type Robin des Bois, selon lequel ils combattent la pêche illégale" a souvent été utilisé par le passé par les pirates capturés, souligne Timothy Walker.
Entre le 29 janvier et le 2 février, quatre bâteaux de pêche ont été libérés par les marines indienne et seychelloise après avoir été détournés, parfois à plus de 800 milles marins (1.500 km) des côtes.
"Plus on s'éloigne de la Somalie, moins il est probable qu'il y ait une connexion avec un scénario de pêche", estime Hans Tino Hansen, PDG de la société danoise de renseignement et sécurité maritimes Risk Intelligence.
- Dissuasion -
Ces attaques n'augurent pas pour autant d'un retour en force des pirates somaliens, estiment les experts interrogés, soulignant l'importance de la réponse des forces internationales pour dissuader toute amplification du phénomène.
Après un pic en 2011, les actes de piraterie ont fortement diminué avec le déploiement de batiments de guerre internationaux (opération "Atalanta" de l'UE, force internationale CTF-151, marine indienne...), la création de la PMPF ou l'installation de gardes armés à bord de navires commerciaux.
Ces opérations militaires sont toujours en place et, contrairement aux années 2000, les navires marchands sont conscients des risques et rompus aux procédures de sécurité.
Pour Omar Mahmood, "il s'agit plus probablement d'une flambée que d'une résurgence à grande échelle".
A Eyl, on ne croit pas à un retour à "l'âge d'or" de la piraterie.
"Il y a des navires de guerre qui patrouillent en mer", souligne Ahmed Siyad, un pêcheur: "Je ne pense pas qu'un pirate sensé prendrait ce risque".
A.Jones--AMWN