
-
Parmi sept prétendants, le CIO élit son nouveau président
-
Israël lance un "dernier avertissement" et bombarde Gaza
-
Ubisoft joue son va-tout avec la sortie du nouvel Assassin's Creed
-
IVG: au Sénat, une loi mémorielle pour réhabiliter les femmes condamnées pour avoir avorté
-
Financiers et industriels réunis à Bercy pour s'allier dans l'effort de défense
-
Retraites: après le départ de la CGT, le "conclave" en sursis
-
Ukraine: les chefs militaires d'une trentaine de pays réunis au Royaume-Uni
-
De jeunes Chinoises s'éprennent des héros d'un jeu pour smartphone
-
Argentine: feu vert du Parlement pour un accord avec le FMI, la rue mobilisée
-
La France restitue une centaine d'objets archéologiques au Honduras
-
L'énergie sombre semble évoluer, chamboulant notre vision de l'Univers
-
Guatemala: manifestations contre l'assurance obligatoire des véhicules motorisés
-
Israël dit enquêter sur la mort d'un employé bulgare de l'ONU à Gaza
-
Trump propose de prendre "possession" des centrales ukrainiennes
-
Wall Street termine en hausse après une réunion de la Fed sans surprise
-
La Fed s'abstient de bouger ses taux face à l'incertitude "inhabituellement élevée" aux Etats-Unis
-
Procès des otages en Syrie: la perpétuité requise pour que soit "oublié" le "sociopathe" Mehdi Nemmouche
-
Ossements calcinés au Mexique: "la vérité va sortir", affirme le parquet général
-
Procès des otages en Syrie: la perpétuité requise pour "oublier" le "sociopathe" Mehdi Nemmouche
-
Le pape François n'utilise plus de masque à oxygène
-
Israël intensifie ses opérations à Gaza, lance un "dernier avertissement"
-
Une étape clé franchie vers la généralisation du cannabis médical en France
-
Les discussions sur l'Ukraine "sur la bonne voie", assure Trump
-
Des manifestants défient Netanyahu à Jérusalem
-
Gaza: un employé de l'ONU tué dans une explosion, Israël nie toute responsabilité
-
La Fed s'abstient de bouger ses taux, voit l'horizon s'assombrir pour les Etats-Unis
-
Le rappeur Stormzy va recevoir un doctorat honorifique de Cambridge
-
Un témoin charge des proches de l'ex-Premier ministre cambodgien au procès d'un attentat visant l'opposition
-
Chercheurs américains : CentraleSupélec et l'université PSL se mobilisent
-
La grippe prend fin dans toute la métropole
-
Les revenus mondiaux de la musique enregistrée battent un nouveau record (rapport)
-
Gaza: Israël intensifie ses opérations, lance un "dernier avertissement" aux Gazaouis
-
La Bourse de Paris gagne du terrain avant la Fed
-
Procès des otages en Syrie: l'accusation requiert une peine permettant d'"oublier" le "sociopathe" Mehdi Nemmouche
-
A Gaza, des Palestiniens racontent une nouvelle descente aux enfers
-
Trump dit avoir eu une "très bonne" conversation avec Zelensky
-
Les Bourses européennes terminent sur une note prudente avant la Fed
-
Kazakhstan: le géant du cuivre Kazakhmys partiellement à l'arrêt après des accidents mortels
-
Expérimentation pour afficher la rémunération du producteur agricole sur les produits
-
La justice annule les déclarations en garde à vue du comédien Caubère, mis en examen pour violences sexuelles sur mineures
-
Turquie: la livre et la Bourse plongent après l'arrestation du maire d'Istanbul
-
Mayotte: un braconnier de tortues condamné à quatre ans de prison ferme
-
le gouvernement s'attaque aux faux diagnostics de performance énergétique
-
Le roquefort célèbre 100 ans d'appellation, espérant relancer des ventes en berne
-
Entretien téléphonique Trump-Zelensky, Kiev et Moscou échangent des prisonniers de guerre
-
Lutte contre le narcotrafic: la confidentialité des messageries cryptées en débat
-
Ourse tuée dans les Pyrénées: prison avec sursis requise contre le chasseur
-
Tadjikistan: le président Rakhmon, sans opposition, conforté par les législatives
-
Chercheurs américains : CentraleSupélec mobilise trois millions d'euros
-
Aigle royal tué par une éolienne: décision renvoyée au 9 avril

Dans le nord de la Syrie, les orphelins du séisme un an après
Retrouvée par miracle sous les décombres d'un immeuble détruit par le séisme meurtrier du 6 février 2023 dans le nord-ouest de la Syrie, la petite Afraa souffle sa première bougie, recueillie par ses proches à l'instar de nombreux orphelins.
Elle avait été découverte quelques heures après sa naissance, encore reliée par le cordon ombilical à sa mère qui avait été tuée, tout comme son père et ses frères et soeurs, dans l'effondrement de leur immeuble.
Leur ville de Jandairis, proche de la frontière turque, a été parmi les plus touchées par le tremblement de terre qui a fait au moins 6.000 morts en Syrie et plus de 53.000 en Turquie.
La petite miraculée avait été recueillie par son oncle par alliance, Khalil Sawadi, qui l'a prénommée Afraa, du nom de sa mère.
"J'ai sept enfants, et avec Afraa, ils sont huit", dit à l'AFP cet homme de 35 ans: "Je l'ai prénommée Afraa, pour perpétuer le nom de sa mère et pour qu'elle n'oublie pas sa famille".
Khalil Sawadi, également le cousin du père de la fillette, berce tendrement Afraa, ainsi que sa fille biologique, Aataa, née quelque jours plus tôt. "Ma femme allaite les deux bébés, qui sont comme des jumelles", assure-t-il.
"Quand elle a commencé à dire ses premiers mots, elle m'a appelé papa, et appelle sa tante maman", confie-t-il avec émotion.
L'homme, un déplacé qui a fui l'est de la Syrie et n'a pas d'emploi fixe, dit qu'il porte une lourde responsabilité en élevant Afraa.
"J'espère qu'elle obtiendra les meilleurs diplômes à l'avenir et qu'elle sera mieux que mes enfants", assure-t-il.
Dans leur maison, les filles de Khalil Sawadi jouent avec la fillette aux joues roses, emmitouflée dans des vêtements d'hiver, et qui commence à ramper. Elles l'installent dans une balançoire et la poussent à tour de rôle.
- "La vie s'est arrêtée" -
A Jandairis, sous contrôle des factions syriennes pro-turques concurrentes, le séisme a laissé de lourdes séquelles, un grand nombre d'immeubles effondrés n'ayant pas été reconstruits.
Des centaines de familles sinistrées vivent toujours dans des tentes de fortune, et les plus chanceuses ont pu être relogées dans des camps de déplacés en dur.
Selon l'ONU, environ 265.000 personnes ont perdu leurs foyers dans les zones rebelles du nord et du nord-ouest de la Syrie, dont quelque 43.000 vivent toujours dans des abris.
La majorité de la population de ces zones rebelles est déjà formée de déplacés ayant fui différentes régions de leur pays, morcelé par la guerre qui a éclaté en 2011 et a fait plus d'un demi-million de morts.
Hamza al-Ahmed, 15 ans, marche à l'aide de béquilles dans les ruelles de Jandairis, où il vit désormais avec son frère plus âgé qui est marié.
"J'ai perdu ma mère, mon père et quatre de mes frères et soeurs" lors du séisme, raconte-t-il à l'AFP: "Je suis resté 35 heures sous les décombres, notre immeuble s'est effondré et il n'en reste plus rien".
Hamza a dû être amputé d'une jambe et tente de s'habituer à sa prothèse.
Son bras a également été broyé, mais il n'a pas les moyens de suivre un traitement médical.
"Pour moi, l'anniversaire du séisme (...) c'est le jour de la séparation. Je sens que la vie s'est arrêtée ce jour-là, nous avons perdu tout ce qui nous est cher", dit l'adolescent.
- "La vie sans parents est dure" -
"La vie sans parents est dure, mais elle continue", ajoute-t-il, en regardant des enfants jouer au football: "Je rêve de me rétablir et de pouvoir me tenir à nouveau sur mes jambes".
Lors de la terrible nuit du 6 février, Yasmine al-Cham, aujourd'hui âgée de dix ans, a perdu son père, sa mère enceinte et ses trois frères et soeurs dont sa jumelle. Elle-même a survécu par miracle après être restée plus de 18 heures sous les décombres.
"Je dormais quand le tremblement de terre est arrivé (...), mon frère plus âgé m'a portée et a couru vers la porte d'entrée, qui est tombée sur lui", raconte-t-elle.
C'est surtout sa soeur jumelle qui lui manque. "On passait notre temps ensemble, on était dans la même classe, on jouait ensemble", dit la petite qui aime dessiner.
La fillette a été recueillie par sa grand-mère Samira al-Yassine, 62 ans, qui a perdu 47 de ses proches, notamment son mari et son fils, dans l'effondrement de leur immeuble.
"Nous avons perdu toute notre famille. Seuls quelques-uns on survécu. Le séisme nous a détruits", déplore cette femme déplacée du centre de la Syrie.
P.Costa--AMWN