- Désirable et bon pour la santé, le télétravail devient un privilège de cadres
- Israël: Netanyahu limoge son ministre de la Défense, en pleine guerre
- Inquiétudes sur le sort de l'Iranienne qui s'est dévêtue en public
- Assassinat du professeur Samuel Paty: les premiers accusés entendus contestent les faits
- Inondations en Espagne: Sánchez dévoile un plan d'urgence à 10 milliards d'euros
- Bolivie: Ce que l'on sait des 200 militaires retenus par des partisans de l'ex-président Morales
- Chanson anti-Darmanin: prison ferme requise en appel contre un militant écolo
- YouTube, "première chaîne de télévision en France", pour sa directrice générale
- Masters WTA: Swiatek battue par Gauff, Sabalenka N.1 mondiale en fin d'année
- Israël mène des frappes au Liban et vise le Hezbollah en Syrie
- En Afrique du Sud, le prince William annonce un soutien financier pour les rangers africains
- Une cellule paramilitaire d'extrême droite démantelée en Allemagne
- Déviation de Beynac en Dordogne: la préfecture autorise le nouveau projet
- Assemblée: la proposition LFI d'une résolution sur l'accord UE-Mercosur jugée irrecevable
- Vaccins: l'OMS identifie 17 agents pathogènes prioritaires
- Au Pakistan, la campagne anti-polio entre violence et méfiance
- Vendée Globe: une course "hors du commun", selon Yannick Bestaven, son dernier vainqueur
- Mexique: journée sous haute tension avec le bras de fer entre la Cour et la présidente
- Budget 2025: pour les syndicats de France Travail, "la coupe est pleine"
- Climat et inégalités: l'Insee veut mesurer l'économie "au-delà" du PIB
- Après sept semaines de grève, les ouvriers de Boeing ratifient leur accord social
- Indonésie: rare naissance d'un éléphant de Sumatra, en danger critique d'extinction
- L'Iran affirme qu'un couple français détenu depuis 2022 est "en bonne santé"
- Macron propose au Kazakhstan l'aide française sur le nucléaire civil
- Wall Street ouvre en hausse, tenue en haleine par l'élection présidentielle
- Soupçons de fraude fiscale: le géant Netflix perquisitionné à Paris et Amsterdam
- Masters WTA: Barbora Krejcikova déborde Jessica Pegula
- Harris ou Trump: jour de vote historique en Amérique
- Inondations en Espagne: au moins 219 morts, Sánchez dévoile un vaste plan d'aide
- Michelin: deux nouvelles usines françaises vont fermer, les salariés de Cholet votent la grève
- C1/Monaco: Eliesse Ben Seghir, entre promesses et réalité
- Rugbyman tué devant une discothèque en Ardèche: deux suspects interpellés dans le Sud
- Le contrat de mariage entre Lufthansa et ITA Airways bat de l'aile
- Nouvelle éruption d'un volcan tueur en Indonésie
- Noyée dans un épais nuage de pollution, New Delhi tousse dangereusement
- Agriculteurs en difficulté: la ministre annonce des aides de trésorerie
- Tennis: Novak Djokovic, "blessé", renonce aux Masters ATP
- Hand - Dika Mem: la perte de balle aux JO, "une cicatrice à vie"
- Soupçons de fraude fiscale par Netflix: perquisitions en cours à Paris et à Amsterdam
- Michelin: les usines de Vannes et Cholet vont fermer, les salariés "accusent le coup"
- Le distributeur Auchan prévoit de supprimer près de 2.400 emplois en France
- Espagne: une semaine après les inondations, nettoyage et secours toujours en cours
- Après les inondations, une facture astronomique en perspective pour l'Espagne
- Le distributeur Auchan annonce vouloir supprimer 2.389 emplois en France
- La Bourse de Paris en petite hausse, incertitude avant l'élection présidentielle américaine
- Michelin: 1.200 salariés sur le carreau avec la fermeture de Vannes et Cholet
- Le premier satellite en bois du monde en route vers l'espace
- Le président indonésien Prabowo Subianto en Chine en fin de semaine
- Mario en manque de "super": Nintendo taille dans ses prévisions avant la nouvelle Switch
- Inondations d'octobre: l'état de catastrophe naturelle reconnu pour près de 380 communes
"Nous sommes des êtres humains!": le désespoir de Vénézuéliens face à la frontière américaine close
Après une dangereuse odyssée, leurs espoirs d'entrer légalement aux Etats-Unis viennent de s'envoler: à la lisière avec le Mexique, des centaines de Vénézuéliens sont atterrés par la décision de la Cour suprême américaine, qui pourrait prolonger la fermeture officielle de la frontière.
"Nous sommes des êtres humains, nous sommes en chair et en os! Comment expliquer cela aux juges et aux gouverneurs ?" tonne Juan Delgado.
Vêtu d'un simple pull, le trentenaire doit affronter le mercure avoisinant les 0°C à Ciudad Juarez, une ville frontalière qui borde le mur longeant le Texas.
Comme lui, des milliers de migrants espéraient en finir avec l'application du "Title 42", qui ferme depuis deux ans les postes-frontières aux personnes sans visa, y compris aux demandeurs d'asile.
Activée par l'ex-président Donald Trump au nom de la lutte contre la pandémie, cette mesure controversée devait initialement expirer mardi à minuit, après un long feuilleton judiciaire.
Mais à la dernière minute, la Cour suprême a ordonné lundi de maintenir ces restrictions, le temps qu'un recours d'urgence déposé par une vingtaine de gouverneurs républicains soit examiné. Une décision qui ouvre la porte à une éventuelle prolongation du "Title 42".
"Pourquoi ne nous donnent-ils pas une chance ?", se désole M. Delgado auprès de l'AFP. "Ils nous traitent comme des criminels, alors que nous voulons juste travailler."
A côté de lui, Edward Acevedo est abattu. Cet imbroglio judiciaire le plonge dans une "grande tristesse". "Nous avons traversé la jungle, la faim et le froid. Beaucoup d'épreuves", souffle ce Vénézuélien de 41 ans, qui partage un abri de fortune avec des dizaines de compatriotes, dans la maison d'un pasteur.
L'expiration de ce régime d'exception, "c'était la chance d'aller de l'avant pour tous les Vénézuéliens qui sont ici", regrette Angel Colmenares, après avoir fondu en larmes en apprenant la décision.
Face à la profonde crise politique et économique dans laquelle est enlisée le Venezuela, plus de 6 millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays depuis 2015 selon l'ONU.
S'ils émigrent en majorité vers d'autres pays d'Amérique latine, nombre d'entre eux s'embarquent dans un dangereux périple, qui implique notamment de braver la jungle du Darien au Panama, pour atteindre les Etats-Unis.
- "Personne ne veut de nous" -
A Ciudad Juarez, la misère dans laquelle subsistent les candidats à l'exil en dit long sur la détresse qui les meut. La plupart dorment à même le sol et allument des feux dans des poubelles pour se réchauffer.
Malgré le froid, beaucoup tentent de traverser le fleuve Rio Grande, qui sépare le Mexique des Etats-Unis, avec leurs enfants sur les épaules. Les autres tentent de vendre des couvertures ou des gants pour survivre, quand ils ne se font pas kidnapper par les cartels.
"Nous sommes les oubliés, personne ne veut de nous", soupire un Vénézuélien, qui souhaite rester anonyme. "Où que nous allions, nous dérangeons."
Pour tenter de diminuer cet afflux, Washington a lancé en octobre un programme humanitaire, qui prévoit d'accueillir un quota de 24.000 Vénézuéliens arrivant directement par avion.
En contrepartie, ceux qui arrivent par la terre, et qui étaient auparavant exemptés du "Title 42" à cause de la situation politique au Venezuela, subissent désormais cette mesure.
Mais la plupart des migrants qui atteignent le mur frontalier refusent de faire demi-tour et optent pour la clandestinité.
"Le salaire au Venezuela est de 20 dollars, et avec ça j'achète deux poulets, comment pouvez-vous vivre comme ça ?" reprend M. Acevedo, qui a laissé femme et enfant derrière lui.
A Ciudad Juarez, la barrière comporte de nombreux trous à travers lesquels se faufiler, comme sur les milliers de kilomètres qui longent le Texas, le Nouveau-Mexique, l'Arizona ou la Californie.
Les migrants qui la franchissent se rendent ensuite d'eux-mêmes aux garde-frontières, pour que leur cas soit examiné. S'ils sont autorisés à formuler une demande d'asile, ils sont alors relâchés dans l'attente d'une décision définitive.
Lundi, en l'espace d'à peine dix minutes, une équipe de l'AFP a vu cinq Vénézuéliens emprunter l'une de ces failles pour rejoindre la ville d'El Paso au Texas.
"Ils ne vont pas nous laisser entrer et je ne peux pas attendre plus longtemps", a expliqué l'un deux, en réclamant l'anonymat. "Ma femme est en train de mourir d'une tumeur et j'ai besoin d'argent pour son traitement."
M.A.Colin--AMWN